samedi 30 novembre 2013

Idées de cadeaux de Noël DIY fait-maison récup' (2) LES CADEAUX CULINAIRES

Deuxième volet de cette série sur les cadeaux de Noël fait-maison, ce billet recense les quelques expérimentations culinaires tentées cette année. Les cadeaux culinaires ne sont pas des cadeaux vraiment personnalisés, on peut les offrir à un vague cousin ou une belle-soeur distante. En même temps, on passe quand même pas mal de temps dans sa cuisine! En plus, mieux vaut tester toutes les recettes avant, histoire de régler le temps de cuisson avec son four à soi, de rectifier le tir si besoin, voire même de comparer deux recettes.
Perso, j'ai testé ou je vais tester toutes les recettes. Je n'ai choisi que du sucré. Tous les produits finis se conservent au moins une semaine, souvent (largement) plus (ce n'est donc pas des trucs style truffes au chocolat: "bon, bah allez, servez-vous, on partage" et la personne ne ramène rien chez elle au final).

Avantage des cadeaux culinaires:
- on est sûr de faire plaisir, tout le monde est gourmand. Votre famille et/ou vos amis prendront même plaisir à commenter vos talents de cuisinier-nière et à imaginer le temps passé en cuisine.

Inconvénient des cadeaux culinaires:
- il faut les préparer à la dernière minute, ou au moins dans la semaine qui précède. Souvent, on se retrouve deux jours entiers enfermé dans la cuisine et on en sort traumatisé. Ça se complique si, comme moi, vous passez vos fêtes loin de chez vous (prévoir le transport des mets) et que vous partez plusieurs jours avant le réveillon (toujours ce problème de fraîcheur).

LE BOCAL SOS COOKIES
Le concept fait fureur dans le milieu du DIY. Il s'agit d'enfermer dans un bocal en verre tous les ingrédients secs nécessaires à la préparation de cookies, en formant des couches successives à la manière de ces bocaux remplis de sable coloré (on n'hésite pas à bien tasser chaque ingrédient).
On se retrouve avec un visuel intéressant entre couche de farine, de sucre roux, de noix, de pépites de chocolat, etc... Sur le dessus du bocal, on rajoute un petit mot du type: "SOS cookies: Préchauffez le four à 180°C. Ajoutez un oeuf et 125g de beurre mou. Mélangez et formez de petites boules sur une plaque de cuisson. Enfournez 10 à 15 minutes."

SOURCES:
http://www.bakerella.com/mix-things-up/
http://www.papillesetpupilles.fr/2009/10/cookies-pour-cadeau-gourmand-ou-sos.html/
http://www.chefnini.com/kit-cookies-a-offrir/
http://www.khalaetcompagnie.com/article-kit-cookies-a-offrir-pour-les-fetes-40143695.html

INGREDIENTS: 
Mis à part les ingrédients pour les cookies, il faut:
- des bocaux en verre (trouvés sur leboncoin) ou récupérer des pots de confiture, sauce tomate, miel...
- du tissu et de la ficelle pour recouvrir le couvercle
- de quoi faire une petite carte mignonnette

COÛT TOTAL: variable selon la qualité, la variété et la quantité des ingrédients sélectionnés mais environ 2 ou 3 euros pour un bocal

LE PAQUET DE BISCUITS
Empaquetés dans un morceau de tissu, un petit échantillon d'une douzaine de sablés / cookies / palets bretons et autres mini-muffins. Le magazine Peps propose d'ailleurs dans son numéro actuel le "cookie swap" qui consiste à faire une grosse fournée de petits gâteaux (tous les mêmes), se retrouver avec des ami-e-s qui auront fait pareil et échanger. Au final, on se retrouve avec un bel assortiment pour rompre avec la monotonie!
INGRÉDIENTS:
ça dépend des recettes, mais beaucoup de sucre et de chocolat et ça devrait aller. Ici la tuerie du moment, c'est ça: des cookies aux pépites de chocolat:

Ingrédients pour une grosse fournée (20 à 30 cookies): 
- 150 g de beurre pommade (= mou)
- 2 œufs entiers bio (code 0 sur l’œuf)
- 170 g de sucre roux non raffiné
- 300 g de farine (ou 200 g de farine et 100 g de Maïzena) 
- 200 g de chocolat à cuire
- 2 cuillères à café de levure chimique
- 2 cuillères à café de sel

Optionnel: 
- 1 sachet de sucre vanillé
- 2 cuillères à soupe de poudre de noisettes

1°) Dans un saladier, mélanger le beurre mou, le sucre, les œufs (et éventuellement le sucre vanillé et la poudre de noisettes). 
2°) Ajouter petit à petit le mélange farine + sel + levure chimique. 
3°) Couper le chocolat à cuire en petits morceaux et ajouter à la préparation. 
4°) Préchauffer le four à 200-220°C. 
5°) Beurrer un moule à tarte assez grand ou dans l'idéal une plaque de cuisson (ou utiliser une feuille de papier sulfurisé). 
6°) Modeler des petits palets et les déposer espacés (ils vont gonfler et grandir à la cuisson). 
7°) Enfourner 10-15 minutes pas plus. 
Attention! Les cookies sont mous (voire dégoulinants) à la sortie du four, c'est normal, il faut les laisser refroidir et durcir sur une grande assiette ou un torchon. 

COÛT TOTAL: variable selon la quantité mais raisonnable comparé au prix des mini-boîtes de biscuits Michel&Augustin par exemple... De mon côté, j'ai quand même investi dans deux tampons à biscuits "Artisanal" et "Fait-Maison" pour 10 euros sur leboncoin.fr (j'avoue, c'est un petit luxe mais ça en jette!)

LA PÂTE A TARTINER
Parce que le vrai Nutella, c'est caca-beurk mais quand même vachement addictif. Tentons la pâte à tartiner fait maison! Bon, alors autant vous le dire tout de suite, ma première tentative n'était pas géniale! Ou plutôt, c'était mitigé: le goût est super (et n'est-ce-pas là le plus important?) mais la consistance n'avait rien à voir avec du Nut'. C'était pas aussi lisse. Parait que j'ai pas laissé tourner le mixeur assez longtemps... En tous cas, je réessaie et je fais des petits pots pour la famille, surtout mon petit frère, accro au Nut' depuis l'adolescence. Pour lui, j'accompagnerai ce cadeau de ce lien vers une vidéo montrant la part d'huile dans un pot de Nutella (à vous dégoûter à vie!):
http://www.youtube.com/watch?v=0iO1HybHX0U

SOURCES
http://experiencesgourmandess.blogspot.fr/2012/12/pate-tartiner-nutella-maison.html
http://www.confessionsdunegourmande.com/article-pate-a-tartiner-maison-au-chocolat-et-aux-noisettes-114054592.html
http://www.cestmafournee.com/2013/04/avant-il-y-avait-le-nutellamais-ca.html
http://miammamanjaifaim.blogspot.fr/2013/04/pate-tartiner-maison-facon-nutella.html

COÛT TOTAL: 5 euros?

LE "LEMON CURD"
C'est une crème citronnée à tartiner sur des crêpes, du pain, à utiliser en fond de tarte.
INGRÉDIENTS
Pour deux pots type "pots à confiture"
4 citrons
120 g de sucre
1 cuillère à soupe de Maïzena
2 œufs

Fouetter le jus des citrons avec le sucre et la Maïzena dans une casserole jusqu'à ce que ce soit bien lisse.
Mettre à chauffer à feu doux.
Battre les œufs à part puis les ajouter dans la casserole.
Fouetter environ 10 minutes sur feu doux.
Mettre aussitôt dans des pots bien propres.
Les mettre à l'envers jusqu'à complet refroidissement, puis conserver au réfrigérateur plusieurs semaines.

COÛT TOTAL: franchement, 3 ou 4 euros? 







jeudi 21 novembre 2013

Le sexisme ordinaire dès la petite enfance


Aujourd’hui, pour ma deuxième contribution aux Vendredis Intellos, j’ai choisi de vous parler de l’essai Du côté des petites filles, l’influence des conditionnements sociaux sur la formation du rôle féminin dans la petite enfance d’Elena Gianini Belotti, enseignante Montessori et auteure féministe.
            Le livre a été publié en 1974, en plein militantisme féministe post-soixante-huitard alors ça attaque sévère la notion d’instinct maternel, la femme qui se réalise uniquement à travers sa maternité, tout ça c’est beurk pour Elena! Autant dire qu’on est loin du maternage mais ce n’est pas le propos. Belotti fournit ici un travail détaillé sur les différences de traitement fille/garçon, qui commencent dès le choix de la couleur des layettes (roses ou bleues ?).
            Alors, oui, il y a des aspects vieillots qui n’ont (heureusement) plus cours mais qui ont l’avantage de montrer les évolutions positives de notre société depuis les années 1970 (positivons !). Par exemple, le reproche fait aux femmes qui n’ont que des filles de ne pas savoir engendrer de mâles ou encore la formation des maîtresses d’école (il n’y avait même pas de maîtres à l’époque !) qui a beaucoup changé.
            Mais, hélas ! Mille fois hélas ! Il y a aussi beaucoup d’autres aspects qui sont toujours d’actualité. A vrai dire, l’écrasante majorité ! Et alors, là, ya du boulot ! N’entend-on pas régulièrement des clichés tels que « Il adore courir partout : un vrai p’tit gars ! » ou «  Elle se regarde dans le miroir : c’est bien une fille, tiens ! »
            Certes, on n’est plus vraiment choqués de voir un petit garçon jouer à la poupée, mais ne le poussera-t-on pas plutôt vers des jeux d’action, de construction, bref « de garçons » ? A l’image de cette assistante maternelle rencontrée à la ludothèque et dont le garçon, très concentré, manipule l’aspirateur depuis 10 minutes : « Marius, tu joues encore avec ça toi ! Viens plutôt dans le tunnel ! Allez ! »
            Belotti montre que c’est à travers ce genre de discours, en usant et abusant de ces petites phrases insidieuses, de manière automatique, inconsciente, qu’on conditionne lentement mais sûrement les enfants à assumer leur rôle sexuel dans la société. Ce livre montre l’importance du discours, à quel point les mots que nous utilisons peuvent résonner longtemps et influer notre comportement. Notre conditionnement sexuel a commencé dès notre naissance et s’est bâti à coup de petites phrases anodines.
            Elle liste les dictons, croyances, adages, stéréotypes qu’on entendait fréquemment et qui tous véhiculaient la supériorité des garçons: « si la femme enceinte est de bonne humeur, ce sera un garçon, si elle est de mauvaise humeur, pleure facilement, ce sera une fille » ou encore « les petites filles pleurent plus que les garçons à la naissance ».
            Elle rapporte aussi qu’il y avait statistiquement plus d’enfants mâles allaités, qu’on leur accordait plus de temps au sein et que les petites filles étaient de toutes façons sevrées plus tôt. Elle cite l’étude d’Irène Lézine, Le développement psychologique de l’enfant (1965) : 34% des mères étudiées « refusaient de nourrir au sein les filles parce qu’elles considéraient cette pratique comme un travail forcé ou parce qu’elles en étaient empêchées pour des raisons de travail mises au premier plan ». Toutes les mères d’enfants mâles, sauf une, avaient au contraire voulu leur donner le sein. »
            Elle se base sur ses nombreuses séances d’observation d’enfants en crèche pour analyser leurs jeux et les différences de réactions des adultes face aux garçons et aux filles. Par exemple, elle a pu observer qu’on cherchait à tout prix à réprimer l’agressivité, l’hyperactivité chez les petites filles. On attend d’elles qu’elles soient calmes, posées, stables. En général, c’est vers 2 ans que les filles abdiquent, cèdent et deviennent passives : elles cessent de répliquer aux coups, pleurnichent, etc... En s’identifiant aux femmes de leur entourage direct, elles ont intériorisé une attitude de victime.
            Et que dire de la littérature enfantine où les préjugés sexuels pullulent ? Les protagonistes majoritairement masculins, les mamans à la cuisine, les papas au travail, les petits garçons construisant des cabanes et les petites filles jouant à la dînette… Encore une fois, si les éditeurs et auteurs ont fait des efforts, il m’est arrivé plus d’une fois de refermer un livre horrifiée! Belotti nous réserve donc quelques analyses de livres aux petits oignons qui vous dégoûteront à tout jamais des contes traditionnels : « Le Petit Chaperon Rouge est l’histoire d’une fillette à la limite de la débilité mentale … Blanche-Neige est une autre petite oie blanche … Cendrillon est le prototype des vertus domestiques, de l’humilité, de la patience, de la servilité, du « sous-développement de la conscience » etc… ».
            A l’heure où l'on publie encore des horreurs comme le Dico des filles 2014 et à cette époque particulière de l’année où nos boîtes aux lettres croulent sous les catalogues de Noël toujours aussi prompts à catégoriser les cadeaux pour filles et ceux destinés aux garçons, ce livre tombe à point nommé. Car oui, les choses ont changé en 40 ans mais comme il reste du chemin à parcourir ! ^^
Parce que tout part de la façon dont nous accompagnons nos enfants, dont nous leur présentons les choses.
Parce qu’ils nous imitent et s’identifient à nous, que nous sommes leurs modèles.
Parce que les filles subissent encore un véritable « dressage à la délicatesse ».
Parce que ça commence par de petites réflexions insidieuses et que ça devient des gros préjugés solidement ancrés.
Ce livre est toujours d’actualité.



lundi 18 novembre 2013

Idées de cadeaux de Noël DIY fait-maison récup' (1)

Cette année, budget et convictions obligent, ce sera du fait-maison pour tous les cadeaux de Noël et d'anniversaires. En effet, dans ma famille, on est tous nés en novembre et en décembre, sauf ma maman, donc ces 2 mois sont une période d'offrandes en continu (5 anniversaires + Noël pour 12 personnes + éventuellement le Premier de l'An).
Alors, pour trouver quelques idées, j'ai cherché sur Internet. Je voulais des cadeaux quand même "crédibles", en gros je voulais éviter le cendrier en pâte à sel, le collier de nouilles, le vase en rouleaux de PQ, etc... Du DO IT YOURSELF ok, mais pas de trucs trop cheap quand même! Mes cadeaux sont en fait destinés à des adultes et je voulais vraiment faire plaisir, qu'il y ait une vraie surprise agréable, genre "ah ouais pas mal, elle m'a fait ça!"
Donc... je vais vous soumettre mes quelques idées, libre à vous de les utiliser, de me glisser quelques autres idées cadeaux aussi, on a le temps jusqu'au 24 décembre après tout! (tiens d'ailleurs, vous offrez les cadeaux le soir ou vous attendez le petit matin??)

Tout d'abord, j'ai récapitulé mes compétences:
1) je sais cuisiner (en suivant une recette à peu près pas trop dure)
2) je sais coudre (du moins, je dispose de tout le matosse, après ya plus qu'à!)
3) j'aime bien les loisirs créatifs, les activités manuelles impliquant du découpage, du collage, de la peinture, etc...

J'ai aussi fait un bilan des restrictions et la principale, c'est le budget. C'est-à-dire que quelquefois on trouve de superbes idées mais il faut acheter plein de matosse hors de prix donc ça vaut pas le coup au final (je trouve).

Sans plus attendre, TADAM: mes petites trouvailles!

LE PETIT CARNET PERSONNALISE

Très simple de fabrication (pour le modèle basique de chez basique) pour un rendu pas mal. Après, en a-t-on l'utilité? Ça dépend de la personne, c'est sûr. J'ai choisi d'en offrir plusieurs de différentes tailles pour ma petite sœur (architecte qui se balade toujours avec un calepin dans son sac pour faire des croquis et noter des idées), pour mon petit neveu de 12 ans, pour mon frère (28 ans) et pour moi (!)

MATÉRIEL:
- des feuilles blanches découpées, du brouillon, des post-it colorés
- pour faire la couverture, une feuille Canson assez épaisse ou du carton (récup' d'emballage alimentaire ou carton de colis plus épais)
- de quoi décorer la couverture (par exemple, un dessin d'enfant, des coupures de magazines...)
- de la colle
- éventuellement de l'adhésif transparent pour recouvrir la couverture (comme pour couvrir les livres à la rentrée)
- du fil ou de la ficelle
- une solide aiguille ou un poinçonneur

COÛT TOTAL: 0 euros

LIENS: 
http://www.creativityprompt.com/make-a-simple-notebook-with-ribbon-binding-creativity-prompt/
http://www.hellocoton.fr/to/r9hU#http://artderien.fr/?p=488
http://seekatesew.com/a-little-tutorial-for-making-little-books/
   
LE KAKEBO

C'est un livre de comptes japonais. En reprenant la technique du carnet personnalisé, j'ai imprimé des pages avec les jours de la semaine, un peu comme un agenda mais je n'ai pas voulu dater pour que les personnes puissent l'utiliser quand elles le souhaitent et pas forcément d'affilée. Du coup, il y a juste les jours de la semaine et un bilan hebdomadaire. Toutes les quatre semaines, j'ai laissé une page de "notes" qui permet de faire un  bilan mensuel éventuellement. Au tout début, j'ai expliqué ce qu'était un kakebo et j'ai fait une page "objectifs" et "dépenses fixes". Les couvertures sont personnalisées. Par exemple, pour mon grand-frère, j'ai fait un cut-up d'une citation de Vladimir Nabokov. La couverture a été plastifiée.

MATÉRIEL:
- une imprimante
- du papier d'assez bonne qualité (j'ai pris du 100g d'épaisseur)
- pour faire la couverture, une feuille Canson assez épaisse ou du carton (récup' d'emballage alimentaire ou carton de colis plus épais)
- pour la reliure, du fil et une aiguille

COÛT TOTAL: 4 euros pour une rame de papier plus épais que celui que j'avais + de l'encre (même si j'ai imprimé en qualité brouillon)

LIENS: 
http://artderien.fr/diy-kakebo-2013


LE SAC FUROSHIKI

Alors là, c'est un truc génial, je trouve. C'est encore un truc japonais et ça cartonne grave. Il s'agit d'un carré de tissu, qu'on va plier astucieusement afin d'en faire un sac ultra-pratique. Comme pour l'art de l'origami, il y a plein de pliages différents pour des résultats surprenants. Le pliage de base est simple et vite assimilé; il permet d'avoir un sac type large besace. Si le tissu est assez résistant, on peut l'utiliser comme sac de courses/cabas de marché. En général, les tissus choisis sont aux couleurs chatoyantes et aux motifs originaux.
Bon à savoir en période de fêtes: les pliages furoshiki servent aussi à faire des emballages cadeaux en tissu donc réutilisables. Ça peut être particulièrement sympa pour des cadeaux aux formes alambiquées comme des bouteilles de vin.

MATÉRIEL:
- une étoffe de tissu pouvant faire 70x70cm ou 90x90cm ou encore 1x1m (ou même plus!)
- du fil, une aiguille et une machine à coudre pour ourler les bords (rapide et simple)

COÛT TOTAL: 2 euros de tissu en vide-grenier (je savais bien qu'il allait me servir à quelque chose!)

LIENS: 



L'ETUI A LUNETTES EN CRAVATE

Une idée qui m'a semblé pas mal pour mon Papa qui n'utilise plus ses cravates depuis belle lurette mais qui a plusieurs paires de lunettes. Donc, ça c'est de la couture mais ça reste assez basique.

MATÉRIEL: 

- une cravate
- de quoi coudre

COÛT TOTAL: 0 euros

LIENS: 
http://lapetitetailleuse.com/2013/05/20/diy-recycler-vos-cravates/
http://threeyearsofdeath.blogspot.fr/2012/03/guest-blogger-mens-necktie-eyeglass.html (en anglais)


LE MESSAGE SUR CLÉ USB

Là, c'est ma p'tite idée perso: pour ma petite sœur qui part au Brésil jusqu'à nouvel ordre (avec son mari brésilien), il fallait quelque chose qui ne prenne pas de place dans la valise, qui se conserve et qui lui fasse plaisir quand elle sera loin de nous à Noël. Donc, l'idée de base, c'est de se filmer avec un appareil photo et/ou une webcam, d'enregistrer certes des petits messages de "meilleurs vœux et tout le blabla" mais aussi de jouer des sketchs rigolos. Par exemple, on s'imite les uns les autres; on raconte des blagues pourraves, on se déguise... Je trouve que ça peut être pas mal pour des familles proches.

MATÉRIEL: 
- une clé USB
- de quoi se filmer
- des déguisements
- papier/crayon pour écrire les idées de dialogues
- éventuellement, si on touche sa bille en informatique, un logiciel pour faire des effets (sons, images, sous-titres, musique...)

COÛT TOTAL: 10 euros pour une clé USB chez Doudou Leclerc

LIENS: aucun, mon blog


jeudi 14 novembre 2013

Lecture du dernier Pierre Rabhi

Voilà un livre que nous avons tous les deux dévoré (moi et le Papou). Mes parents nous l’ont commandé en cadeau, comme ça sans raison - enfin ils savent qu’on s’intéresse de près à la décroissance, qu'on la vit! Et ils m’ont entendu mentionner le nom de Pierre Rabhi plusieurs fois. On avait d’ailleurs loupé sa conférence à Albi car c’était complet. Bref, ce livre d’entretiens nous a plu. On y trouve un retour de Rabhi himself sur toute sa vie, ses convictions, ses évolutions. Ce qui frappe, c’est la cohérence, la limpidité de son parcours. Alors, évidemment, avec le recul, c’est facile de dire ça, j’imagine bien que quand ils ont décidé, avec sa femme, de restaurer une ferme en ruine au beau milieu de la campagne ardéchoise, sans eau ni électricité pendant plusieurs années, ça n’avait rien d’évident pour son entourage. Mais lui (et elle aussi !) avait déjà sa petite idée derrière la tête.
 
Extraits de Semeur d’espoirs – Entretiens, de Pierre Rabhi, Actes Sud, 2013
J'ai corné trois pages, même si beaucoup plus m'ont interpellée et mériteraient d'être citées. Mais on lit ce livre rapidement, c'est fluide, Pierre Rabhi parle bien et je n'avais pas envie de m'arrêter pour annoter. 

SUR LA DECROISSANCE
L’homme cherche de toutes les manières possibles à se rassurer, notamment en accumulant beaucoup d’argent, pour s’assurer une sécurité matérielle qui peut toujours être remise en question ? Bien sûr, la quête de sécurité est légitime, mais au fond à quoi se résume-t-elle ? A se nourrir, se vêtir, s’abriter, se soigner. Une fois que cela est acquis, pourquoi vouloir plus ? Pourquoi accumuler ? Pourquoi cette logique du toujours plus qu’on appelle la croissance économique, sur une planète qui, elle, à l’évidence, est limitée ? (p16)

SUR L’ECOLOGIE
Pour moi, l’écologie, c’est comprendre les lois de la vie avec leur beauté, leur mystère. Cette perception devrait inspirer tous les secteurs de la connaissance et les activités ayant trait à la vie, en premier lieu l’agriculture. La Terre a existé des milliards d’années avant que cette vie n’y apparaisse et, si l’on ramène l’existence de notre planète à une journée, l’homme ne l’occupe que depuis trois minutes ! La vie sur Terre représente un tel miracle que cela n’a aucun prix. Or, hélas, dans le système qui est le nôtre, ce qui n’a pas de prix est censé ne pas avoir de valeur. Au lieu de voir ce monde comme une oasis magnifique au cœur de l’immense désert sidéral, nous l’abordons comme un gisement de ressources à épuiser jusqu’au dernier poisson, jusqu’au dernier arbre. (p77)

SUR LA MEDICALISATION
Notre civilisation en est arrivée à devoir fabriquer les médicaments nécessaires pour guérir les maux qu’en grande partie elle génère elle-même. Quel non-sens ! (p104)




mardi 12 novembre 2013

"Ils vénèrent l'école, ils seront doublement exploités." (Ivan Illich, Une société sans école)

Extraits de la salle des profs:
"- Ce gamin, tu vois qu'il a la haine. Il est dyslexique sévère, il écrit uniquement à la phonétique et comme il déteste ça, il a décidé de ne plus écrire. Il a un P.A.I. mais bon... Et attends, hein! il est qu'en 6ème!! Alors lui, je plains ceux qui l'auront en 3ème, hein!"
" - Nan mais Z., il ne tient pas en place. La dernière heure de la journée, il tremble!! Il est bourré de tics! L'autre jour, il parlait tout seul... (rires) ... Nan, mais c'est pas drôle, il paraît qu'il ne veut pas se lever pour aller en cours. Encore un phobique scolaire!"
" - M. ? Nan mais alors elle, elle n'imprime rien!! Tu vois dans ses yeux qu'elle comprend rien du tout. C'est l’encéphalogramme plat. Dans mon cours, elle s'assoit sur ses mains et elle attend que ça passe en priant pour ne pas se faire remarquer. Elle est timiiiiide! Mais attend, chez elle, c'est une autre histoire: elle tyrannise sa mère! On dirait pas comme ça, hein..."
" - Ca y est: C. ne fait plus rien en cours. Il rend des copies blanches. La semaine dernière, il a insulté une prof; résultat: exclusion une journée! On n'a plus aucune prise sur ce môme!"

Pourquoi la déscolarisation n'est-elle jamais envisagée pour tous ces enfants malmenés par le système scolaire???!!! Pour eux, c'est un lent naufrage, heure après heure, trimestre après trimestre.

dimanche 10 novembre 2013

Vivre sans horaires






Nous avons débranché le réveil depuis le passage à l'heure d'hiver. Comme nous n'avons jamais eu de montres et qu'il n'y a pas de pendule à la maison, ne restent plus que nos ordis et le téléphone portable pour nous indiquer l'heure.
Vivre sans regarder l'heure ou très peu ne change pas vraiment la vie, mais quand même.
Par exemple, l'autre soir, BdZ et son Papou dormaient à poings fermés lorsque j'ai allumé l'ordi à ... 19h25.
Je pense que bien souvent, on lutte contre notre horloge biologique par convention ("Je ne vais pas faire une sieste à midi quand même!" ou "Dîner à 18h? On n'est pas en maison de retraite!"


Du coup, on est aussi beaucoup moins à regarder (chronométrer?) les phases éveil-sommeil de Jeanne. Et mine de rien, le lâcher-prise de ce côté-là fait énormément de bien. Les endormissements sont amenés naturellement par Jeanne elle-même. (Concrètement, elle descend de sa chaise Tripp-Trapp en plein repas, dit "lire! dodo!", se dandine jusqu'à la chambre, choisit un livre, s'allonge dans le lit, se recouvre d'une couette. C'est sans appel!) Il n'y a pas de lutte, pas d'attente interminable. En tous cas, comme je n'ai pas d'heure de début et d'heure de fin, je ne sais pas exactement combien de temps elle met pour s'endormir. Et avec un bon bouquin, ça passe très vite.
Nous vivons donc à notre rythme, pas vraiment décalé mais pas quantifié, pas compté et découpé. Les plages d'activité s’enchaînent logiquement, naturellement.


On est un peu déconnectés parce qu'en plus, on n'a pas la télé, ni la radio. On n'achète pas de journaux et on lit rarement les actualités sur nos ordis. Bon, OK, on est même complètement coupés du monde, du flot de nouvelles. Je n'ai jamais vraiment suivi l'actualité (j'ai d'ailleurs appris les évènements du 11 septembre seulement 2 jours plus tard parce qu'on était en plein road trip en Espagne avec une keupine) mais pour PapouLove, qui se destinait à une carrière journalistique, c'est un grand changement. Je l'ai connu grand lecteur d'articles, commentateur de l'actu et même archiviste de news.

En parallèle, la lente mais inexorable entrée dans  l'hiver nous fait ralentir, nous incite à nous blottir sous la couette avec un bon bouquin et une tasse de thé à portée de main. Papou a ressorti son gros pull en laine des îles d'Aran, Jeanneton arbore fièrement ses guêtres et moi mon poncho en polaire. Ça me rappelle les journées de l'ère pré-BoutdeZan, lorsqu'on traînassait en pyj devant l'ordi... Maintenant, il est rare qu'on passe une journée sans sortir car BdZ ne tient pas en place. C'est plus un supplice qu'un délice ^^